Bonsoir,
Depuis mon dernier post, je me suis replongé dans la lecture du livre de Christian CLOS : Technologie des moteurs à combustion interne de chez ETAI, il est indiqué page 38 figure 4.2 des températures de chemises .
Pour des chemises humides amovibles, la température est dans le cas le plus défavorable de 135°C en partie basse pour monter à 160/165°C en partie haute.
On est bien en dessous des 130/250°C annoncés par Jako1 qui sont plus près des températures de chemises d’un moteur refroidi par air.
Avec ces nouvelles valeurs nous allons donc déterminer comment évolue le dépassement des chemises, entre à froid et en marche
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Cette fois je vais communiquer la formule permettant de déterminer l’allongement.
L’allongement linéaire : ΔL= α . Lo . ΔT.
ΔL : allongement de la pièce en mètre.
α : coefficient de dilatation linéaire.
Lo : Longueur de la pièce à sa température de départ en mètre.
ΔT : Elévation de la température de la pièce en degré C ou K. (pas de degré F si des anglosaxon nous lisent).
En fouillant j’ai trouvé les α de l’aluminium : 2.3E-5 °K-1 , pour la fonte α : 9E-6 °K-1.
Pour calculer l’allongement de la chemise il sera plus simple de faire la moyenne donc 150°C.
Donc la chemise va s’allonger de 10.85 centièmes.
Pour le bloc moteur je partirai sur la température de régulation d’eau des 1600G soit 75°C. Là l’allongement sera de 11.73 centièmes, donc la montée en température ne va pas trop réduire le dépassement des chemises.
Après il ne faut pas oublier le cas de l’embrouillage, là la température augment et dépasse les 75°C car le calorstat n’est plus en capaciter de réguler il est ouvert en grand, le thermo-contact du radiateur est de base réglé à 92°C donc on va regarder ce qui se passe dans un embouteillage, la chemise n’évolue pas voir peut-être même elle baisse en température car la charge est minimale, le bloc lui monte à 92° donc s’allonge de 15.35 centièmes on constate que le dépassement est réduit de 4.5 centièmes.
Après il y a l’incident de refroidissement, ou l’auto qui était pied dedans sur un circuit qui suite à un drapeau rouge, se retrouve au ralenti, j’ai souvenir d’un pilote d’A110 qui me disait la température d’eau vient de monter à 130°C !!!
Là on peut recalculer mais à 130°C le bloc s’allonge de 23,45 centièmes et le dépassement est réduit 13.6 centièmes, on comprend beaucoup mieux la sensibilité de nos moteurs et la fragilité du joint de culasse dès que la température moteur part vers les sommets.
Donc, je maintiens mes dires, il est préférable de viser les 15 centièmes cela donnera de la garde en cas de surchauffe même si avec les joints modernes on a parfois des petites fuites à la périphérie du bloc.
Je rappellerai aussi qu’avec les joint moderne le resserrage de culasse se fait après le déclenchement du moto-ventilateur à la première mise en route pour ne plus avoir à resserrer la culasse après.
Chez Glaser on arrive à trouver un joint de culasse pour 1600G, il y a une notice de montage qui préconise :
- Premier serrage à 3mkg
- Second serrage à 6 mkg
- 3e serrage à 8mkg
- Desserrage individuel des vis puis resserrage à 8mkg
- Mise en température
- Desserrage individuel des vis puis resserrage à 8mkg
Le lien :
https://digital-assets.tecalliance.serv ... 00_AZR.PDF
Peut-être qu’avec cette méthode on réduit les problèmes de fuite à la périphérie du bloc
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Gordi94