Hello à tous,
Ca faisait longtemps que je n'étais pas venu sur ce topic où beaucoup de choses intéressantes sont dites, mais quelques inexactitudes aussi...
Ca m'amène à partager plusieurs constats tirées de mon expérience, surtout à destination de ceux qui se posent encore des questions sur le freinage d'origine :
1- Malgré les beaux discours des constructeurs, un système de freinage configuration route ne sera jamais suffisamment performant/durable en track-day, à quelques exceptions près, j'y reviendrai...Donc blâmer Alpine pour des freins "non adaptés à la piste" n'a pas beaucoup plus de sens que de faire la même chose à l'encontre de marques concurrentes...
2 - Bien évidemment que la configuration du tracé a une influence énorme sur la température et l'usure des freins. Contrairement à ce que l'on pourrait penser les "grands circuits" ne sont pas les plus pénalisants, car ils offrent plus d'occasions sur un tour de les faire refroidir entre 2 freinages. Je lis aussi des comparaisons Bresse/Laquais : Rien à voir, le Laquais refroidit bien, la Bresse est un cauchemar pour les freins après le gros freinage au bout du circuit, car ensuite ce ne sont qu'enchainements et pif-pafs et ça ne refroidit jamais...
3 - Oui les ESP, PTV et autres, en fait tout ce qui agit électroniquement sur les freins font chauffer et bouffent de la plaquette, surtout à l'AR. Il faut s'en méfier car même "désactivés" ces systèmes continuent à opérer à 10-15%. C'est le cas chez Porsche, il serait intéressant de savoir si c'est le cas chez Alpine aussi ?
4 - Comme la plupart ici, j'ai sur mon A 110 équippée des 320 mm bi-matières et sur des circuits pénalisants pour les freins, l'apparition de grondements et légères vibrations dûs à une élévation forte de la température des disques et du dépôt ferreux de plaquettes qui se soude au disque. Mais dans mon cas ces dépôts sont toujours partis par "usure naturelle" sur route, il est vrai parfois après plusieurs centaines de kms...Et je précise absolument aucune influence de ce phénomène, même s'il est désagréable, sur la performance et l'endurance du freinage.
5 - Sur mon ex- Cayman 987 S cela m'arrivait aussi, y compris lors de longues descentes de cols...
6 - Enfin je viens de détruire, au sens propre, les freins AR de mon Spyder 981 au circuit de Bresse, en grande partie de ma faute. (Pour la faire courte, confiance idiote en des témoins d'usure que je n'avais pas shuntés et qui ne se sont jamais allumés car ils ont fondu.... alors que j'avais pris des plaquettes de rechange avec moi pour les changer sur place au cas où, et que j'aurais dû vérifier l'état des plaquettes après chaque session...). Je vous laisse imaginer comment ça c'est terminé avec la session "de trop", ferraille contre ferraille, sans bobos heureusement, mais des étriers à réviser entièrement (soufflets des pistons cramés, voire plus, on verra au démontage complet des étriers, mais les pistons ne sont pas du tout grippés, c'est déjà çà !). Un de mes amis en 718 GTS et avec qui je me tirai la bourre pendant de probablement trop longues sessions de 30 mns, pris dans notre élan, a lui aussi rencontré des problèmes de freins sur ce circuit aussi...Comme quoi et malgré la réputation des freins "Porsche" (qui sont aussi des Brembo en fait...)....
Voilà, pas de secrets, sur pratiquement n'importe quelle voiture (excepté Lotus, Porsche gamme "GT" uniquement etc...) des freins d'origine présenteront immanquablement un jour ou l'autre un problème sur piste, selon le tracé, la durée de roulage, la température etc...